C’est souvent le premier sujet de dissertation que les enfants ont à traiter à leur retour de vacances, et je pense que cela constitue une matière croustillante pour les professeurs. Il y a plusieurs années – bien avant que Covid 19 fasse du travail à la maison la norme – je fus présentée à un homme à l’occasion d’un cocktail, et nous en sommes venus à parler du travail à la maison. Mon interlocuteur m’avait fait rire : son fils, dans le cadre d’une dissertation sur le thème « que font mes parents ? », n’avait trouvé mieux que d’écrire que « son père passait ses journées en robe de chambre devant son ordinateur ». Un peu plus tard, j’ai découvert que ledit interlocuteur était en fait un scénariste de films très connu (mais très humble), dont l’un des films avait été récompensé par un Oscar.

Cette année, les dissertations sur le « à quoi j’ai passé mes vacances d’été » risquent d’être toutes les mêmes : l’été 2020 fut l’année des vacances « au pays ». On ne dissertera pas sur la longueur du voyage en avion, ni la hauteur des cocotiers. Pour ce qui me concerne, mes vacances se résument dans le sigle FAAF – Famille, Amis, Air frais, France – et je ne me plains pas.

Les professeurs de boarding schools, dans cette période, en ont profité eux pour recharger leurs batteries après toutes les complications du dernier trimestre. En dépit de bâtiments restés vides à cause du Covid, les enseignants n’ont eu de cesse de faire continuer à vivre leurs écoles à bon rythme, même si c’était … à distance.En utilisant des plateformes virtuelles telles Google Meets ou Zoom, les boarding schools se sont adaptées aux nouvelles conditions. De la prière du matin au soutien dans le cadre des devoirs le soir, les boarding schools ont su offrir des emplois du temps toujours très rythmés aux élèves. Les efforts réalisés par les professeurs, leur énergie et leurs initiatives, que j’ai pu percevoir au travers d’interactions quotidiennes avec les écoles, furent grandissimes. En plus des leçons habituelles prodiguées en temps réel, les élèves ont pu continuer à pratiquer toutes leurs activités extrascolaires. Échecs, projets scientifiques, cours de cuisine, concours de photos, expositions artistiques, fabrication de cerfs-volants, compétitions sportives, tournage de vidéos, etc., comme toujours, les options restaient nombreuses – et souvent encore plus créatives. Comme l’a dit la mère d’un élève français qui commentait l’emploi du temps du trimestre de son fils : « l’école a organisé les choses admirablement bien ».

Bien sûr, on a tous envie maintenant de pouvoir revenir sur site, de mettre nos ordinateurs un peu de côté et de se retrouver ensemble dans un bon esprit de camaraderie. Les personnels des boarding schools se sont donné beaucoup de mal et ont réussi à mettre en place les strictes règles internes garantissant aux élèves santé & sécurité lors de leur retour à l’école. La plupart des écoles a signé la Boarding Schools Association Covid Safe Charter qui donne clairement les mesures à tenir pour ce faire. En l’occurrence, les boarding schools bénéficient à plein de leur spacieux locaux, des larges terrains sur lesquels elles sont implantées, du petit effectif de chacune de leurs classes et du ratio élevé de professeurs par rapport au nombre d’élèves.

Bonne rentrée à tous !

 

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